Voilà l’été

Voilà l’été

« L'été, c’est moi ! s’écria le Soleil-Roi. »

Jacques Pater

« La lumière de l’été est plus rasante qu’un discours électoral. »

Frédéric Dard

« Les gens s’étonnent toujours que vous ne quittiez pas Paris l’été, sans comprendre que c’est précisément parce qu’ils le quittent que vous y restez. »

Henry de Montherlant

« Pourquoi, pendant l’été, n’amassais-tu pas, toi aussi des provisions ?
— Je n’en avais pas le temps, répondit la cigale : je chantais mélodieusement. »
Les fourmis lui rirent au nez :
« Eh bien ! dirent-elles, si tu chantais en été, danse en hiver. »

Ésope

Sous le soleil exactement…

Le tournesol est la fleur qui symbolise l’été.
Sa belle apparence ensoleillée, ses pétales jaunes éclatants, semblables à des traits de lumière, évoquent la chaleur du soleil, la joie et la vitalité. 

Après la pluie vient le beau temps mais après le beau temps revient la pluie....

Hé, oui...
Le 21 juin, est le jour le plus long de l’année, celui qui annonce l’arrivée de l’été.
Pour beaucoup, l’été rime avec beau temps, soleil radieux, joie de vivre…
Alors, pour être en phase avec la saison et la mode de notre temps, il faut sortir profiter du beau temps, se faire rôtir au soleil, faire la fête, faire du bruit, crier, rire, s’agiter, gesticuler en tous sens, s’amuser, s’amuser encore, s’amuser à tout prix…  bref, profiter de la vie…
C’est ainsi que l’été, tous les coins de verdures, toutes les plages sont prises d’assaut.
Partout c’est le déferlement, l’effervescence d’une foule déchaînée, bruyante, nerveuse, irrespectueuse de la nature, car, ne l’oublions pas, c’est l’été et tout est permis. Alors, il ne faut pas rater çà, il faut absolument se faire rôtir au soleil, s’amuser, s’amuser encore, s’amuser toujours, profiter de la vie…
Et vous l’avez compris, Arachné, elle, n’aime pas l’été.
Car Arachné, en été, comme en toutes saisons, aime la tranquillité, le calme, la solitude.
Certains disent d’Arachné, qu’elle est vraiment étrange, car elle ne profite jamais de la vie, des beaux jours, du soleil, de la chaleur, de la gaieté qui règnent pendant cette période.
Mais, Arachné, elle, ne voit là que chaleur étouffante, soleil aveuglant, foule déchaînée, transpiration, bruit, insomnie.
C’est ainsi que pour Arachné, les journées d’été semblent interminables ; les nuits d’été, elle tourne, se retourne dans son lit, à la recherche d’un peu de silence, de calme et de fraîcheur.
Arachné, en été, comme en toutes saisons, cherche la tranquillité, le calme, la solitude et, voilà pourquoi, en été Arachné reste chez elle, dans son petit îlot de calme et de paix.
Et là, selon son habitude, Arachné passe ses journées à broder un bel ouvrage, à l’ombre, au frais, loin, loin, très loin de la foule déchaînée.
Alors oui, Arachné l’avoue, elle est peut-être un peu bizarre.
Mais sachez-le une fois pour toutes, vraiment, l’été depuis toujours, n’est pas fait pour elle.
Arachné préfère mille fois la douceur du printemps, la fraîcheur de l’automne et les soirées d’hiver au coin du feu.
L’été, pour Arachné c’est : « très peu pour moi. »

Je n’aime pas l’été,
saison oppressante,
soleil brûlant,
journées interminables,
soirées bruyantes,
nuits étouffantes

C B

Après la pluie vient le beau temps mais après le beau temps revient la pluie....


Nuits de juin

L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte,
La plaine verse au loin un parfum enivrant,
Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent.

Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure,
Un vague demi-jour teint le dôme éternel,
Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.

Victor Hugo


Farniente

Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.
Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe, 
Chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote,
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.

Théophile Gautier


L’été, brodé en 2016 d’après un diagramme de Perrette Samouiloff






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