Le chat à la fenêtre

« J’ai beaucoup étudié les philosophes et les chats.
La sagesse des chats est infiniment supérieure. »
Hippolyte Taine

« La patience est la compagne de la sagesse. »
Augustin d’Hippone 

« Dans la nature, rien n’est parfait et tout est parfait. »
Alice Walker

« La patience est la clé du succès. »
Auteur inconnu


Le chat à la fenêtre

Ce matin, une douce mélodie flotte dans l’air c’est le chant des oiseaux, joyeux et léger.
Un chat se tient assis sur le rebord d’une fenêtre.
De là, il a une vue imprenable sur le jardin.
Curieux, silencieux, le chat est aux aguets, car sur une branche d’arbre, à proximité, le chat aperçoit deux moineaux qui se chamaillent allègrement.
Le chat se penche légèrement, les oreilles dressées, attentif au moindre bruissement. Fasciné, il observe, son cœur bat au rythme des mouvements légers des oiseaux.
Tout doucement, en un geste délicat, il lève lentement une patte, tente de les atteindre, s’apprête à les capturer. Malencontreusement, ses griffes effleurent la vitre, ce léger bruit associé au mouvement de la patte alertent les oiseaux qui s’envolent dans un tourbillon de plumes ; libres et insouciants, ils disparaissent dans le ciel.
Le chat, décontenancé, contemple, ébahi les silhouettes qui s’éloignent.
Il se redresse, sa patte toujours en l’air, comme s’il voulait retenir le temps.
Un miaulement de dépit lui échappe, mélange d’étonnement et d’exaspération.
Chaque jour, le chat reviendra s’asseoir sur le rebord de sa fenêtre, espérant voir réapparaître les oiseaux. Chaque jour, il recommencera son manège, se positionnera avec soin, en douceur il tendra la patte, avec au cœur l’espoir de toucher ces êtres ailés.
Qui sait un jour, peut-être, le chat, parviendra-t-il à les atteindre ?

Sur le rebord d’une fenêtre
un chat s’est posé
observe le monde
regard perçant
aux aguets
il surveille
des oiseaux enjoués
perchés sur une branche
de sa patte agile
le chat espère
frôler ces êtres légers
alertés par son mouvement
les oiseaux s’envolent
mais le chat patient
chaque jour revient
sur ce rebord de fenêtre
reste là en attente
rêve aux oiseaux
rêve d’enfin
pouvoir les attraper.

C B


Le chat

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé, pour l’avoir
Caressée une fois, rien qu’une.

C’est l’esprit familier du lieu,
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire,
Peut-être est-il fée, est-il dieu.

Quand mes yeux, vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant
Se retournant docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je le vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement

Charles Baudelaire


Le Chat en son Manoir

C’est un chat qui somnole au seuil de la maison,
Un félin velouté qui marque le silence.
La demeure est si vieille, elle a vu les saisons
Fleurir et dépérir, elle est toute patience.

Le fauve minuscule et l’antique manoir
Ont la même sagesse et le même savoir,
Car ils dorment beaucoup, mais rien ne leur échappe,
Ils ont quitté l’instant qu’ils passent à la trappe.

Ces deux êtres discrets vivent l’éternité,
Comme le flot muet sur les lointains rivages,
Ils murmurent tout bas, loin de l’humanité,
Les secrets de la pierre et de la vie sauvage.

Thomas

« Le chat à la fenêtre » brodé en 2017 pour la carte d’anniversaire d’un amoureux des chats.

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