L’Homme-Arbre

« Oublier ses ancêtres, c’est être un ruisseau sans source, un arbre sans racines. »
Proverbe chinois

« Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut. »
Frédéric Mistral

« L’arbre est le lien entre les mondes souterrain et céleste.
» L’arbre, éternel effort de la terre pour parler au ciel qui l’écoute. »
Rabindranath Tagore

« L’homme, on a dit qu’il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité il est comme un feuillage. Non pas serré en bloc mais composé d’images éparses comme les feuilles dans les branches des arbres et à travers lesquelles il faut que le vent passe pour que ça chante. »
Jean Giono

« Je ne puis regarder une feuille d’arbre sans être écrasé par l’univers. »
Victor Hugo

« L’arbre, chemin de l’échange entre les étoiles et nous. »
Antoine de Saint Exupéry

« J’aime appuyer ma main sur le tronc d’un arbre devant lequel je passe, non pour m’assurer de l’existence de l’arbre - dont je ne doute pas - mais de la mienne. »
Christian Bobin

« Écoute l’arbre et la feuille
» La nature est une voix
» Qui parle à qui se recueille
» Et qui chante dans les bois »
Victor Hugo

L’Homme-Arbre

Dans un monde où réalité et rêve se mêlent, se tient un fort bel arbre touffu, un arbre exceptionnel car son tronc est en réalité un homme.
Cet homme-arbre, a pour mission de porter au-dessus de sa tête l’amas de branches feuillues, luxuriantes et pleines de vie.
Chaque feuille, chaque rameau de cet arbre vit, palpite, frémit, respire en harmonie avec l’homme qui le porte.
L’homme, bien qu’il soit l’arbre à part entière, garde sur son entourage un regard vif, attentif et protecteur car il est conscient du lien qui relie l’homme et la nature.
Les jambes, racines de cet homme-arbre, s’enfoncent profondément dans le sol elles sont les liens qui unissent depuis la nuit des temps chaque génération à l’essence de la vie du monde.
Ses racines puisent la sève nourricière de la terre, et l’homme-arbre, par son effort constant, donne ainsi vie à ce feuillage abondant, éclatant, luxuriant.
L’homme-arbre est le gardien de la forêt, protecteur des rêves et des espoirs et chaque jour, à la force de ses bras, ses branches s’élèvent un peu plus pour atteindre le ciel.
L’homme-arbre, force tranquille au cœur flamboyant soutien son arbre touffu, comme un symbole d’espérance unissant les cieux et la terre pour l’éternité.
Car l’homme arbre porte le poids du monde et la beauté de l’univers

Un arbre touffu
majestueux
s’élève vers le ciel
défiant le temps
son tronc
est un homme
fort et courageux
au cœur rayonnant
bras tendus
au-dessus de la tête
il porte le poids
des branches
du feuillage
ses racines plongent
dans les souvenirs
d’un ancestral héritage
l’homme-arbre
lien sacré
de la vie
éveille la force
de croire en l’espoir
d’un monde à chérir
à choyer
à préserver.

C B

Aux arbres

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme !
Au gré des envieux, la foule loue et blâme,
Vous me connaissez, vous ! – vous m’avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.
La contemplation m’emplit le cœur d’amour.
Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l’esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l’œil dans l’herbe profonde,
L’étude d’un atome et l’étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu !
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance,
Et je suis plein d’oubli comme vous de silence !
La haine sur mon nom répand en vain son fiel,
Toujours, – je vous atteste, ô bois aimés du ciel ! –
J’ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon cœur est encor tel que le fit ma mère !

Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives !
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai.

Victor Hugo, Les Contemplations, Nelson, 1856


Homme-Arbre, brodé en 2013 pour une carte d’anniversaire

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