Le cygne

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« La grâce protège : en lissant son aile, le cygne s’en fait une cuirasse. »

Henri-Frédéric Amiel


« Les cygnes sont des créatures qui transforment la beauté en poésie. »

Auteur inconnu


« L’amour d’une maman, c’est la conviction que ses poussins sont des cygnes, ce qui est la meilleure façon de donner du moral à des enfants qui sont convaincus d’être de vilains petits canards. »

Pam Brown


« Soyez comme un cygne, pagayant follement sous l’eau mais apparaissant si gracieux et élégant à la surface, ne laissez pas les choses vous envahir et trouvez ainsi un lieu de paix. »

Auteur inconnu


Le cygne

Telle une ombre douce et silencieuse, le cygne majestueux vogue à la surface de l’eau.  Son plumage d’un blanc éclatant, contraste avec la teinte des flots. Sur la surface miroitante et tranquille le cygne, glisse, ses longues ailes repliées contre son corps, il est grâce et délicatesse. Chacun de ses mouvements, chaque battement de ses ailes est en harmonie avec le murmure du vent et le clapotis de l’eau. Son ballet aquatique nous captive, nous fascine et son regard à la fois sage et mélancolique nous semble être plein de réflexions et de rêves.
Image de la beauté et de la sérénité, il reste imperturbable, se mouvant dans son royaume de quiétude, il glisse, majestueux et indifférent, témoin silencieux du passage du temps, silhouette solitaire dans un paysage infini.

Le cygne fend l’onde sans bruit
Majestueux et noble
Imperturbable
Il évoque l’harmonie
Ode à la sérénité
Il glisse en silence
Éternel âme libre

C B


Un cygne avance sur l’eau…

Un cygne avance sur l’eau
Tout entouré de lui-même,
Comme un glissant tableau,
Ainsi à certains instants
Un être que l’on aime
Est tout un espace mouvant.

Il se rapproche, doublé,
Comme ce cygne qui nage,
Sur notre âme troublée…
Qui à cet être ajoute
La tremblante image
De bonheur et de doute.

Rainer Maria Rilke


Le cygne

Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
À des neiges d’avril qui croulent au soleil,
Mais, ferme et d’un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l’entraîne ainsi qu’un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d’acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjour d’ombre et de paix,
Il serpente, et laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d’une tardive et languissante allure,
La grotte où le poète écoute ce qu’il sent,
Et la source qui pleure un éternel absent,
Lui plaisent : il y rôde ; une feuille de saule
En silence tombée effleure son épaule,
Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,
Superbe, gouvernant du côté de l’azur,
Il choisit, pour fêter sa blancheur qu’il admire,
La place éblouissante où le soleil se mire.
Puis, quand les bords de l’eau ne se distinguent plus,
A l’heure où toute forme est un spectre confus,
Où l’horizon brunit, rayé d’un long trait rouge,
Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,
Que les rainettes font dans l’air serein leur bruit
Et que la luciole au clair de lune luit,
L’oiseau, dans le lac sombre, où sous lui se reflète
La splendeur d’une nuit lactée et violette,
Comme un vase d’argent parmi des diamants,
Dort, la tête sous l’aile, entre deux firmaments.

René-François Sully Prudhomme




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