Bonhomme de neige

« Si une hirondelle ne fait pas le printemps, le bonhomme de neige fait bien l’hiver. »

Denis Heudré

« La neige est un bonheur blanc, et le bonhomme de neige en est le témoin. »

« La magie de l’hiver, c’est de voir son bonhomme de neige se transformer en œuvre d’art sous le souffle du vent. »

« Un bonhomme de neige est un ami éphémère qui fond avec le soleil, mais laisse des souvenirs durables. »

« Le bonhomme de neige est le poète de l’hiver, un témoin silencieux de la joie des enfants. »


Bonhomme de neige

Une nuit d’hiver enneigée, sous un ciel étoilé, se tenait un bonhomme de neige.
Sa silhouette se découpait dans l’obscurité, immobile et silencieuse, un bonnet de laine rouge enfoncé sur la tête, de grosses moufles rouges en guise de mains.
Les flocons de neige, tombaient doucement du ciel et l’habillait d’un manteau scintillant.
Autour de lui, le monde était endormi.
Mais, le gros bonhomme de neige souriant, lui, se tenait là seul, gardien silencieux de cette nuit paisible. Il observait les ombres des arbres qui dansaient au gré du vent, et écoutait le craquement de la neige sous son propre poids.
Les enfants, qui l’avaient construit avec soin quelques heures auparavant, dormaient maintenant paisiblement, rêvant d’aventures fantastiques.
Le bonhomme de neige, malgré son cœur de glace, ressentait une étrange mélancolie.
Il était conscient de sa solitude.
Il aurait voulu partager cette nuit étoilée avec un ami, une complice pour rire et jouer.
La nuit avançait, et les étoiles brillaient plus fort, comme si elles venaient chuchoter des secrets à celui qui sait les écouter.
Le bonhomme de neige se mit à rêver de jours ensoleillés, en compagnie de ceux qui l’avaient façonné.
Mais pour l’instant, il était là, seul dans la nuit, veillant sur un monde qui dormait sereinement sous un manteau de flocons.
Et bien qu’il fût seul, il savait qu’au lever du soleil, tout changerait, tout serait possible. Au matin, il serait à nouveau le témoin des rires et des jeux d’enfants et cette pensée réchauffait son cœur de glace, transformant sa solitude en une douce promesse, celle d’un retour à la vie et à la joie.
Quand soudain, une brise légère souffla, il lui sembla déjà entendre, dans le murmure du vent, les rires lointains des enfants.
Ce son réchauffa son cœur figé et, dans un mouvement presque imperceptible, il tourna légèrement sa tête vers le ciel, comme pour capter les doux échos d’une enfance insouciante.

Dans la nuit
sous un ciel d’étoiles
un bonhomme de neige
au sourie éclatant
se tient silencieux
il veille sur la nuit
en solitaire
mais la solitude lui pèse
il pense aux enfants
qui l’on construit en riant
Il attend, immobile
que le jour se lève
que le soleil s’éveille
il attend avec espoir
avec amour, le retour
des enfants heureux
aux petites mains si vives
qui l'ont façonné.

C B


Le bonhomme de neige

Les enfants du pays m’ont fait naître un beau soir
Au milieu de leurs cabrioles.
Dans ma bouche sans dents, les passants ont pu voir
La pipe du maître d’école !

Un béret sur ma tête, posé de guingois,
Dandine son pompon de laine.
Mes yeux au noir regard sont des charbons de bois
Et mes mains de pauvres mitaines.

Puis, dans leur folle ronde, ils ont ri de mon nez
Taillé dans une grosse pomme ;
Mais, me voyant pleurer, ils ont dit, chagrinés :
« Il fond déjà, le vieux bonhomme ! »

Odette Casadesus


Le bonhomme de neige et l’oiseau de glace

Un bonhomme de neige tomba amoureux
D’une sculpture en glace, ciselée par Martin,
Le fada du village. Avec un cerveau creux,
Mais aussi, grâce au Ciel ! les féeriques mains

D’un artiste accompli. Sa sculpture ? Un oiseau
Taillé tout près du corps du bonhomme de neige,
En glace ciselée. Transparent et si beau
Que le bonhomme blanc eut peur que ne s’abrège

Son éphémère vie tant son cœur devint chaud.
L’oiseau tourné vers lui fut aussi très sensible
À ces ondes d’amour que le pauvre manchot
Répandait alentour. Vraiment irrésistible

Avec son ventre rond et son nez en carotte,
Son chapeau cabossé et ses yeux en boutons !
L’oiseau lui-même fut stupéfait que tremblote
Tout au fond de son cœur une telle émotion…

Ils sont restés ainsi tout au long de l’hiver,
Tous les deux éperdus, dressés l’un près de l’autre !
Le gros bonhomme blanc, le bel oiseau de verre :
Une intense passion, folle comme les nôtres !

Quand le printemps s’en vint, ils se mirent à fondre :
Deux ruisseaux d’une eau pure qui lors se confondit
En un seul flux doré ne pouvant que répondre
À leur désir secret : la fusion. Et l’on dit

Qu’ils s’en furent ainsi jusqu’en haut du ciel bleu,
Leur vapeur enlacée au creux de doux nuages.
Un amour éternel, un amour fabuleux
Ne finissant jamais, traversant tous les âges.

Vette de Fonclare

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