Famille Noël

Grille point de croix offerte par Arachné


« Le Père Noël, c’est l’esprit de Noël incarné, apportant joie et magie à chaque foyer. »

« La Mère Noël est souvent oubliée, mais elle est le véritable cœur qui aide à faire briller la magie des fêtes. »

« Noël n’est pas seulement une date sur le calendrier, c’est un état d’esprit que le Père et la Mère Noël nous encouragent à cultiver tout au long de l’année. »

« En croyant au Père Noël, nous croyons en la magie de l’enfance, de l’amour et du partage. »


Tard ce soir, Père Noël et Mère Noël s’affairent dans leur grenier car il ne reste plus que quelques heures avant Noël.
Père Noël et Mère Noël, s’extasient devant la montagne de jouets soigneusement emballés, prêts à être distribués.
À l’approche de la nuit, ensemble, ils vérifient une dernière fois encore chaque paquet, chaque détail, s’assurent que tout est parfait que rien n’a été oublié avant d’aller glisser sous le sapin illuminé les cadeaux demandés.
Il leur faut faire preuve de discrétion, marcher à pas de loup, avancer furtivement dans la maison, éviter de faire le moindre petit bruit dans le salon plongé dans l’obscurité, afin de protéger le précieux secret et de préserver l’émerveillement et la joie qu’éprouveront les enfants qui découvriront, au petit matin, leurs très attendus cadeaux.
Car, en cette nuit féerique, blottis dans leur lit douillet, les enfants ont le sommeil léger, ils veillent, ils guettent, ils sont à l’affût et scrutent le ciel étoilé.
Chut… Père Noël et Mère Noël, soyez extrêmement prudents afin d’éviter de susciter leur suspicion…

Ce soir de Noël,
Père Noël et Mère Noël
se pressent
gais et affairés
trient les paquets
les étoiles brillent
ils doivent être discrets
pour glisser sous les sapins
tous ces jolis présents
qu’espèrent les enfants
Père Noël et Mère Noël,
duo joyeux,
veillent sur leurs rêves
pour les émerveiller.

C B


Rêve de Noël

Ainsi qu’ils le font chaque année,
En papillotes, les pieds nus,
Devant la grande cheminée
Les petits enfants sont venus.

Tremblants dans leur longue chemise,
Ils sont là… Car le vieux Noël,
Habillé de neige qui frise,
À minuit descendra du ciel.

Quittant la guirlande des anges,
Le Jésus de cire et les Rois,
Transportant des paquets étranges,
Titubant sur le bord des toits,

Le vieux bonhomme va descendre…
Et, de crainte d’être oubliés,
Les enfants roses, dans la cendre,
Ont mis tous leurs petits souliers.

Ils ont même, contre une bûche
Qui venait de rouler du feu,
Rangé leurs pantoufles à ruche
Et leurs bottes de vernis bleu.

Puis, après quelque phrase brève,
Ils s’endormirent en riant
Et firent un si joli rêve
Qu’ils riaient encore en dormant.

Ils rêvaient d’un pays magique
Où l’alphabet fut interdit,
Les ruisseaux étaient d’angélique,
Les maisons de sucre candi,

Et dans des forêts un peu folles,
Tous les arbres, au bord du ciel,
Pleins de brillantes girandoles,
Étaient des arbres de Noël.

Dans ce pays tendre et fidèle,
Les animaux parlent encore,
L’Oiseau Bleu vient quand on l’appelle,
La Poule a toujours des œufs d’or.

Mais comme venait d’apparaître
Peau d’Âne en un manteau de fleurs,
Le jour entrant par la fenêtre
A réveillé tous les dormeurs.

C’est un talon qu’on voit descendre !
C’est un pied nu sur le parquet !
Les mains s’enfoncent dans la cendre,
Comme un bourdon dans un bouquet !

« Une armure avec une épée !
— Un navire! Un cheval de bois !
— Oh! la merveilleuse poupée
Et qui parle avec une voix !

— Que la bergerie est légère !
Et comme le troupeau est blanc !
— Le loup ! — Le berger ! — La bergère ! »
Tout tremble au bord du cœur tremblant…

Oh ! Bonheur ! Noël de la vie,
Laisse-nous quelques fois, le soir
Aux cendres de mélancolie,
Mettre un petit soulier d’espoir !

Rosemonde Gérard


Le matin des étrennes

Ah ! quel beau matin, que ce matin des étrennes !
Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes
Dans quel songe étrange où l'on voyait joujoux,
Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux,
Tourbillonner, danser une danse sonore,
Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore !
On s'éveillait matin, on se levait joyeux,
La lèvre affriandée, en se frottant les yeux…
On allait, les cheveux emmêlés sur la tête,
Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête,
Et les petits pieds nus effleurant le plancher,
Aux portes des parents tout doucement toucher…
On entrait !… puis alors les souhaits… en chemise,
Les baisers répétés, et la gaieté permise !

Arthur Rimbaud


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