Ce que murmurent les mois

« La lune de Janvier prévient l’amour. »

« Fleur de Février ne va pas au pommier. »

« Des fleurs qui s’ouvrent en Mars, on n’en a que le regard. »

« Fleur d’Avril ne tient qu’à un fil. »

« Mai mois fleuri, mois béni. »

« Juin bien fleuri, vrai paradis. »

« Soleil de juillet donne fortune. »

« Août pluvieux, celliers vineux. »

« Septembre se nomme le mai de l’automne. »

« Octobre en bruine, hiver en ruine. »

« Brouillard en Novembre, l’hiver sera tendre. »

« Neige de Décembre, c’est pour le jardin cendres. »

Ce que murmurent les mois au fil des saisons.

Dictons brodés, un souffle de sagesse ancestrale au bout de l’aiguille.
En 2017, j’ai brodé la série de douze dictons que vous venez de lire au début de cet article, ces grilles sont offertes sur le blog de « La comtesse et le point de croix ».
Et en 2025, j’en ai brodé la grille additionnelle qui illustre l’article du jour.
Ces bannières brodées sont toutes d’une simplicité émouvante qui capture l’âme des adages d’antan.
Le langage de la tradition orale qui s’y exprime, cette sagesse populaire à laquelle se mêle la poésie de la nature.
Ces broderies douces et réconfortantes accueillent avec sérénité chaque mois de l’année.
C’est aussi une invitation à apprécier la lente danse des mois qui passent au fil des saisons.

Dictons anciens
paroles d’antan
souffles de sagesse
révélant la poésie
des mois
qui passent
et s’étirent
chantant
la nature
murmurant
avec émotion
le précieux
écho
de croyances
et certitudes
ancestrales.

C B

Murmures du temps

J’entends le temps murmurer,
Dans le sifflement du vent sur la colline,
Dans la pierre que l’érosion a sculptée,
Dans la ride qui doucement se dessine.

Il murmure dans l’écho des jours passés,
Ces rires envolés, ces ombres lointaines,
Dans le craquement d’une branche brisée,
Portant le poids de toutes nos peines.

Écoute sa voix légère dans le sable,
Qu’une marée lointaine emporte et ramène,
Il raconte des histoires, des fables,
De l’homme, de l’amour et de la haine.

Il est le secret que la pluie confie
Aux feuilles mortes sur le sol glissant,
Le souffle qui éteint les bougies de la vie,
Le témoin muet de chaque instant.

Ne cherche pas à retenir sa course,
Il file comme l’eau de la source.
Laisse-le murmurer, car dans son souffle sage,
Il nous apprend la danse du passage.

IA

Murmure…

Près de la source qui murmure,
Assis, j’écoute sa chanson…
Le vent fait courir son frisson,
Berce mon âme et la ramure.

Senteurs des bois de fraise ou mure,
Je me revois petit garçon :
Près de la source qui murmure,
Assis, j’écoute sa chanson.

Au fil de l’eau danse une armure,
Un rêve d’or tient l’écusson
Pour le cacher dans le buisson !
Le souvenir se claquemure
Près de la source qui murmure.

Dominique Simonet

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